LETTRE OUVERTE A LA DIRECTION DE PROXIMUS



J’ai reçu un nouveau décodeur il y a une semaine, avec le logiciel qui va avec. Ce logiciel est le fruit du délire d’infographistes et d’informaticiens en mal de nouveauté et d’originalité.

Alors que l’ancien logiciel était devenu proche de la perfection, il faut être ingénieur civil pour piloter sa télévision. Ma femme et moi sommes au bord de la crise de nerfs.



1. De quel droit Proximus nous efface-t-il les ¾ de nos enregistrements ? Nous avions une belle bibliothèque d’émissions culturelles (pas les Feux de l’amour). Il nous reste une douzaine d’enregistrements sur soixante !

2. Le TV Guide était parfait, il est devenu illisible : caractères blancs sur fond fluo, abus d’images (d’où la lenteur insupportable du système), logos de la moitié des chaînes minuscules. Avant, toutes nos chaînes favorites étaient groupées sur UN écran, et donc très faciles à « manager ».

3. La ligne rouge verticale du temps a disparu, elle était nécessaire pour se repérer dans la journée.

4. Antérieurement, nos enregistrements se présentaient comme une liste de titres et d’épisodes, on pouvait reprendre facilement un enregistrement interrompu. Maintenant, impossible de se retrouver, il faut cliquer sur des images successives et on se perd dans une succession d’écrans mélangés.

5. Les émissions sous-titrées en direct et qu’on enregistre PERDENT les sous-titres quand on veut les voir.

6. Les enregistrements ne durent que sept jours et il faut les prolonger à tous les coups ; ils sont alors disponibles jusqu’en … 2019 !

7. Plus aucun mode d’emploi papier intelligent, avec l’ancien décodeur il était fourni.

8. Le pourcentage d’occupation du disque a disparu. Vous effacez d’office (voir point 6).

9. Pour vous écrire, nous ne disposons que d’un centimètre de hauteur pour voir le message que nous vous adressons ; très pratique et convivial …



J’ai un long passé de chef de projets informaticien dans de grandes multinationales. Pour concevoir du logiciel convivial et performant, il y a deux conditions essentielles :



1. Disposer d’une équipe de quelques clients pilotes (informaticien, infographiste, journaliste) et ne pas faire comme les politiciens : se concerter à fond ET PUIS agir, et non pas agir et puis se concerter.

2. Disposer de quelques clients « lambda » et se mettre à côté d’eux pour voir, dans le détail, comment ils manipulent les nouveautés. Chez nous, on appelait ça « le test de l’âne », on prenant les trois ou quatre personnes les moins qualifiées du service receveur et on s’assurait qu’elles avaient une perception correcte et immédiate des améliorations. Vous pensez avoir amélioré le système mais ce n’est pas le cas, loin s’en faut.











Nous aimerions que le client ait le CHOIX du soft qui lui convient. Faute de quoi, il est si facile de changer d’opérateur. Une douzaine de mes connaissances m’a parlé de changer. Pour vous, il est urgent de réagir.



En résumé, vous rendez-vous compte qu’une grande partie de votre clientèle est faite de personnes âgées (mal-voyants, mal-entendants), d’enfants (l’un de mes neveux a pleuré en constatant qu’il avait perdu ses enregistrements favoris) ?



Vos techniciens ne respectent pas vos clients. Personne n’a plus de droits ?!



REPONSE DE PROXIMUS A CE COURRIER :



Nous avons bien reçu votre courriel.



Je vous assure que les logiciels sont testés avant d'être mis en service. Même si il subsiste des bugs et/ou maladie de jeunesse, on constate souvent malheureusement que les produits sont souvent lancés le plus tôt possible.



Concernant vos remarques, je vous suggère de par exemple exposer celles-ci sur notre forum communautaire :



https://fr.forum.proximus.be/





Vous constaterez que des personnes sont de votre avis et d'autres y seront opposées. Il est malheureusement impossible de satisfaire tout le monde. Et malheureusement la politique ne semble pas laisser le choix du logiciel au client, du moins pour l'instant.





Notre service technique reste à votre disposition par téléphone au 0800/33.800 (de 08h à 22h).





Bien à vous,